Poulet Kashmir au lait de coco et la petite histoire du riz...
Pour accompagner ce plat délicieux déniché chez Ilona du blog Ilocuisine : une portion de riz, qui chez nous n'est pas historiquement notre nourriture de base mais qui l'est matériellement et symboliquement en Extrême Orient. Aussi important que le pain en Occident, je vous propose d'en découvrir un peu plus sur ce riz que nous apprécions beaucoup et qui se marie parfaitement avec ce plat aux consonnances indiennes.
Une citation de Michel Tournier résume l'importance du riz chez certaines civilisations : "Riz : trois lettres, comme dans le mot blé, mais entre ces deux nourritures fondamentales, il y a la distance de deux groupes de civilisations."
 | Mais d'où vient le riz? La dessus, les points de vue divergent selon les nations. Pour la Chine ancienne, le riz avait été introduit par l'empereur mythique originel, Shennung qui avait également établit le rituel annuel de sa plantation. Dans certaines provinces, on pensait que c'était le chien ou le rat qui l'avait apporté. Au Japon, on attribuait à l'origine la culture du riz à la déesse du Soleil, Amatérasu. D'autre part, le dieu Inari n'était autre que le "Porteur de riz". Plus de 40000 sanctuaires lui sont dédiés au Japon. Vers 800 av. J.C., il serait apparu sous l'aspect d'un vieil homme transportant des bottes de riz.
Symboliquement, le riz est presque sacré. Il était très mal vu de jeter les restes de riz et celui qui bravait cet interdit risquait de subir les foudres divines. |
| Champs de rizière à Pals, Catalogne, Espagne. |
On mettait du riz dans la bouche des morts, comme on en recueillait dans des écuelles pour le sacrifier aux ancêtres. Par ailleurs, le repas cérémoniel de riz, pris en présence d'un moine bouddhiste, assure l'aisance et la chance, tant dans la vie privée que publique.
Le riz a également un côté obscure, ou plutôt mystérieux puisque dans l'alchimie taoïste (Philosophie et religion chinoise), il se transformait en cinabre, le sulfure rouge de Mercure, qui confaire l'immortalité physique. Même si la cuisine à son côté mystérieux, mon riz n'est encore jamais devenu rouge...tampis, il est cependant délicieux à déguster!
Ce poulet kashmir est très doux tout en étant très suptilement épicé. C'est très agréable! Je n'ai presque pas changé la recette et ai divisé les proportions par trois.
Ingrédients :
- 1 petite cuillère à soupe d'huile végétale
- 1 gros oignon émincé
- 1/2 poivron rouge épépiné et émincé en lanières
- quelques éclats de gousse d'ail surgelés
- 1/2 cuillère à café de coriandre moulue
- 1/3 de cuillère à café de cumin moulu
- 1/2 cuillère à café de curcuma
- 1 belle pincée de piment en poudre
- 1/2 cuillère à café de garam massala
- 1/2 cuillère à soupe de farine
- 200 ml de lait de coco
- 2 escalopes de poulet
- 100 ml de tomates en dès
- 3/4 de cuillère à soupe de jus de citron
- 1cuillère à soupe de poudre d’amande ou d’amandes pilées
- 1cuillère à soupe de crème fraîche épaisse
- sel
Préparation :
1) Dans une casserole, faire blanchir les oignons et l'ail dans l'huile. Ajouter le poivron et la viande et les faire cuire 7 minutes afin que les légumes soient tendres et la viande pratiquement cuite.
Incorporer les épices et la farine.
Faire cuire 1 minute en mélangeant.
2) Incorporer le lait de coco à la préparation.
Mener à ébullition, couvrir et laisser mijoter 6 minutes à feu doux.
3) Ajouter la purée de tomate et mélanger.
Faire cuire 4 à 5 minutes.
Verser lentement le jus de citron, la poudre d'amande et la crème.
Bien mélanger.
Assaisonner et servir avec du riz et/ou des naans.
Bon appétit!
Testé et approuvé!